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Mois : octobre 2021

Est-ce que le bruit articulaire ( « crac ») est synonyme d’une réussite de la manipulation ?

Est-ce que le bruit articulaire ( « crac ») est synonyme d’une réussite de la manipulation ?

Ce n’est pas encore totalement vérifié mais étant donné que la cavitation est un phénomène énergétique, l’hypothèse soutenue est qu’il faudrait qu’elle soit présente lors de la manipulation pour avoir un effet bénéfique chez le patient. La cavitation dégagerait assez d’énergie pour stimuler mécaniquement et neurophysiologiquement les structures articulaires et périarticulaires via des afférentes du système nerveux périphérique.

D’autres études soutiennent le fait que même sans bruit articulaire, l’accélération brusque du mouvement lors de la manipulation aurait une action sur le circuit descendant de la douleur, ainsi qu’une diminution de l’activité électrique des muscles adjacents via des circuits neuronaux soumis à un étirement rapide3. Même si on sait que la manipulation articulaire a des effets bénéfiques chez certains patients, il y a encore à l’heure actuelle une divergence d’opinion concernant les preuves scientifiques disponibles sur ses mécanismes d’action4.

 

  1. Evans DW. Why do spinal manipulation techniques take the form they do? Towards a general model of spinal manipulation. Man Ther. 2010;15:212‑9.
  2. Maigne J-Y. Manipulations vertébrales, ostéopathie et chiropraxie en rhumatologie (revue critique, critères de bonnes pratiques). Rev Rhum Monogr. 2017;84:87‑90.
  3. Trudelle P. Mythes autour du bruit articulaire par cavitation. Kinésithérapie Rev. 2014;14:35‑7.
  4. Picchiottino M. Effets des manipulations articulaires sur les marqueurs de l’activité du système nerveux autonome [Médecine humaine et pathologie]. [France]: Université Paris-Saclay; 2020.

« Mais en fait, c’est quoi qui fait « crac » ? »

Beaucoup d’entre vous ont peur d’aller chez l’ostéopathe par peur de se faire « craquer les os ». Il existe d’ailleurs de nombreuses croyances sur l’origine de ce bruit et ses conséquences. Mais savez-vous réellement à quoi ça correspond ?

Il existe différentes hypothèses, on parle parfois de claquement extra-articulaire au niveau de la capsule, des ligaments, du fascia, … Mais l’hypothèse la plus soutenue actuellement dans la communauté scientifique est celle de la cavitation.

Comment ça fonctionne ?

Lors d’une manipulation articulaire, le thérapeute positionne d’abord l’articulation du patient selon un axe précis d’application de force, de manière à verrouiller l’étage à manipuler. On arrive ainsi à une barrière motrice, c’est-à-dire dans une position qui ne permet plus de mouvement dans les paramètres investigués au préalable par le thérapeute. Le phénomène de cavitation survient lors de la phase d’accélération suivante, dans la même direction de force1.

La cavitation est en réalité un phénomène énergétique de séparation intra-articulaire assez rapide qui génère un regroupement des gaz et une implosion de ceux-ci. Lorsqu’on commence à séparer les deux surfaces articulaires, on crée une dépression locale, c’est-à-dire une chute rapide de la pression. Cela amène du gaz (principalement de l’azote et du CO2 ) entre les deux surfaces cartilagineuse. La bulle implose lors de la phase d’accélération et les gaz se retrouve de nouveau dissous dans le liquide synovial2. Il faut attendre 20 min pour reconstituer de nouveau les gaz. On ne peut donc pas manipuler un même étage deux fois d’affilé.

 

Triggers points

Qu’est ce qu’un trigger point?

Les « trigger points », connus également sous le nom de « points gâchettes »
désignent des tensions, contractions ou nœuds présents dans les fibres
musculaires. Même lorsque le corps est au repos, ces nœuds peuvent causer des
souffrances chez le patient.
En effet, il existe deux types de triggers points, “les passifs ou endormis” et les actifs
ou éveillés”. Vous l’aurez compris, tout le monde possède des triggers points, sans
même le savoir. Tant que le trigger point reste passif, il ne causera aucune douleur.
Cependant, un trigger point actif est responsable d’une douleur aiguë et constante,
localisée de manière très précise.
De plus, sans une thérapie adaptée, les trigger points auront tendance à « se
reproduire ». Il suffit d’un seul nœud pour que d’autres se forment soit à proximité,
soit un peu plus loin dans le corps, par mécanisme compensatoire. S’ils
apparaissent facilement, les faire disparaître demande un traitement particulier.

Comment masser les points de trigger ?

Pour se débarrasser définitivement d’un trigger point, le kinésithérapeute optera le
plus souvent pour un massage profond des tissus. Le traitement commence par une
phase de repérage, afin de cibler les points actifs qui déclenchent les douleurs.
Ensuite, le traitement consistera en une série de pressions et de mobilisations
tissulaires sur ces nœuds , afin de les dénouer. Cette technique est souvent
douloureuse mais donne de très bons résultats!
Une autre méthode appelée « dry needling », est le traitement des trigger points par
des aiguilles (semblable aux aiguilles de l’acupuncture) directement en
intramusculaire. L’expression se traduit en français par « action de piquer avec une
aiguille sèche ». « Sèche » signifiant qu’il n’y a aucun produit sur l’aiguille. L’idée est
que l’aiguille supprime le nœud douloureux dans la musculature. Le muscle peut
alors se « décontracter » et la circulation sanguine peut reprendre normalement.
En conclusion, avant qu’un point ne devienne trop douloureux, n’hésitez pas à venir
nous consulter afin d’éviter des tensions supplémentaires inutiles